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Génération Dry, le film ! et l’histoire…
Publié: 04/08/2015 dans climbing, Divertissement, escalade, grimper, Uncategorized, VoyagesTags:cascade de glace, dry tooling, ice climbing
Du nouveau sur Télendos !
Gaëtan RAYMOND
Aout 2010
Une île que l’on commence à entendre parler de plus en plus, notamment depuis 2008 avec les secteurs Crystal Cave, Irox, Pescatore et Glaros sans oublier les plus anciens : Eros, Princess of Telendos et les petits derniers : Princess Canyon, Miltiadis et Crescendo.
Bien sûr, Télendos est plus petite que sa grande sœur Kalymnos mais pour ceux qui veulent de la nouveauté et de la tranquillité c’est sans conteste là où il faut aller ! Il faut quand même noter qu’en 3 ans plus de 200 nouvelles voies ont été équipées dans tous les niveaux. Et cela n’est que le tiers des possibilités évidentes présentes sur l’île !
La côte Sud présente d’énormes faces parsemées de gigantesques grottes qui sont malheureusement difficiles d’accès. De quoi frustrer plus d’un équipeur, mais ceux-ci osent à rêver que cette côte Sud de Télendos deviendra dans plusieurs années un beau paradis de grandes voies grandioses sur un rocher exceptionnel ! Les Suisses Urs Odermatt et Peter Keller ont initié le mouvement en 2008 avec Wings for life, 150m dans le niveau 5 sur la bordure de la grotte du secteur Crescendo et en 2010 avec Wild Country, 250m dans le niveau 6a. D’autres grandes voies devraient apparaître prochainement grâce à l’implication de financeurs locaux et d’équipeurs bénévoles. Mais pour l’instant on parle de la côte Sud pour :
– la grotte mythique de Crystal Cave qui fait la couverture du calendrier 2010 du célèbre photographe Simon Carter. 40 m de stalactites, patates et trous dans une grotte unique !
– récemment, un autre secteur a vu le jour un peu plus loin sur la côte et qui devrait sans tarder attirer les foules. Princess Canyon, équipé par un retraité français installé à Kalymnos (Claude Idoux), est unique en sont genre car elle est constituée de multiples lames/piliers créant des canyons/gorges mythiques. De plus, la grimpe verticale sur gros trous dans le niveau 6 rend accessible ce secteur à tous grimpeurs (12 voies). Pour les grimpeurs plus forts, ne vous inquiétez pas, il reste encore une cinquantaine de voies à équiper dans ce secteur qui ne devrait pas rester vierge pour longtemps !
– dernièrement, Crescendo, a été le théâtre des premières ouvertures dans cette grotte démente sous les yeux ébahis des grimpeurs dans la grande voie Wings of life qui fait l’ascension de son coté droit. Simon Montmory a équipé une proue immense de 70m de développé avec 30m d’avancée comprenant colonnettes immenses, patates en tous genres, trous et même une fissure finale qui laissera des souvenirs aux répétiteurs… LA plus belle ligne de Télendos !! Sinon, à gauche de cette proue, la grotte renferme un champ de stalactites où deux voies équipées par Gaëtan Raymond arrivent à se faufiler entre les stalactites, deux voies typiques comme celles de la Grande Grotta à Kalymnos. De nombreuses autres possibilités existent dans cette grotte et devraient voir le jour d’ici peu.
La côte Nord/Nord-Est est moins typique, là-bas, pas de spacieuses grottes remplies de stalactites ni de colonnettes gigantesques, c’est plutôt un style classique avec néanmoins du rocher très sculpté de très bonne qualité réservant cependant de très belles surprises ici et là. Par exemple on peut remarquer :
– les 3 belles grottes du secteur Princess of Telendos (premier vrai secteur équipé sous l’impulsion d’Aris Theodoropoulos et Gaëtan) offrant de très beaux dévers longs et continus.
– les belles et nombreuses voies faciles du secteur Irox (équipé par Urs et Peter) avec l’inimaginable énorme colonnette du 6b Magma (incroyable pour cette difficulté). C’est un secteur très prisé pour sa proximité avec la mer et ses voies faciles.
– la beauté du secteur Pescatore qui offre une vingtaine de voies dans tous les niveaux et styles (dalle, vertical, léger dévers, trous, colonnettes…).
– le rocher du secteur Eros (premières voies sur l’île) offrant d’étonnantes surprises dans un style très athlétique. Il ne manque plus qu’à équiper quelques voies dans le niveau 6 pour en faire un super secteur !
– les dalles du secteur Miltiadis équipé par Bruno Fara ! C’est pour dire que cette île est vraiment mythique !
– Mais aussi et surtout le gros dévers ultime du secteur Glaros. Découvert par Quentin Chastagnier et Gaëtan en Mai 2008. Quentin y équipa la première voie de ce secteur (Tipota, 8c+?) et les Suisses finirent le travail en décembre 2008. Au total, 19 voies du 5 au 9?, du vertical au gros dévers, dont deux voies avoisinant le 9a et qui attendent les premiers ascensionnistes.
Il faut dire aussi, que le plus grand avantage de cette côte à Télendos, c’est de pouvoir grimper l’après-midi à l’ombre, donc finit, les levers matinaux pour pouvoir grimper au frais comme à Kalymnos… Et pour ceux qui n’aiment ou ne peuvent pas marcher plus de 30min, un bateau peut vous emmener directement au pied des falaises ! De plus, on notera que cette côte regorge de secteurs équivalents à ceux déjà présents et qui ne demandent qu’à être équipé, sûrement prochainement…
En parlant d’équipeurs, notons la présence de Claude Idoux (ayant équipé un nouveau secteur sur Kalymnos) et de Simon Montmory depuis 2009. Simon est le seul moniteur d’escalade à être installé toute l’année sur Kalymnos et compte bien le rester longtemps tant ces îles sont un Oasis de falaises pour grimpeur/équipeur assoiffé. Il organise des stages d’escalade et participe activement au développement de l’escalade sur Télendos et Kalymnos aux cotés d’Aris Theodoropoulos (éditeur du topo de Kalymnos/Télendos) et de la municipalité de Kalymnos/Télendos. Du coup, grâce à Simon de nombreuses nouvelles lignes et extensions sont nées à Iannis et Kalydna, deux secteurs méconnus de Kalymnos méritant grandement le détour au même titre que Panorama, Spartacus ou encore Odyssey. Il faut dire qu’il y a cinq ans Kalymnos n’était pas très connu pour ses voies difficiles en niveau 8 car il y en avait très peu. Mais notamment depuis Sikati Cave, Titantrope (8c+, Spartan Wall), Los Revolucionarios (9a, Odyssey) ou encore Inshallah (8c+, North Cape) et récemment Tipota et Apagorevmeno Oniro à Glaros (9a, Télendos) puis les extensions de Simon à Kalydna; Kalymnos/Télendos devient de plus en plus connu pour ses voies fleuretant avec le neuvième degré avec le passage de grimpeurs mutants (Sharma, Ondra, Graham, N. Favresse, F. Legrand, …).
Et puis au-delà de l’escalade, Télendos c’est aussi un petit village, constitué uniquement de 3 ou 4 familles de pécheurs qui vivent aussi de la restauration et de l’hébergement. Vous trouverez un accueil convivial dans les meilleurs restaurants avec vue directe sur la mer sans avoir une route bruyante devant soi, contrairement à Kalymnos. Vous y trouverez aussi de charmantes petites plages avec vue sur les falaises Kalymnos ainsi que des studios plaisants pour ne pas à avoir à prendre le bateau tout les jours à partir de Kalymnos.
Pour plus d’informations :
Gaëtan RAYMOND
http://gaetanmontange.spaces.live.com/
Décidemment après l’Espagne c’est maintenant au tour de la Grèce de voir son nombre de voies et de spots qui explosent.
La relève en Grèce pour Kalymnos est assurée, pour ne citer que quelques spots :
– Télendos (http://gaetanmontange.spaces.live.com)
– Mavrosoulava
– Les Météores
– Trikala
– Varsova
– Neraki
– Langada
– L’ile de Crête (prochain topo par P. Bugada et Aris Mav.)
– Tinos (www.gebro-verlag.de/blocheart/bouldern_E/EU/GR/Tinos.htm)
– Santorini
– Symi
Concernant ces trois derniers spots (du nom de leur île) il vient d’être créé les premières voies, une centaine sur chaque. Grâce à l’aide européenne de nouvelles voies pourront encore être équipées d’ici peu et on peut même penser à atteindre les 500 voies sur chacune de ces îles !
Bien sûr c’est mon ami Aris Théodoropoulos (http://picasaweb.google.com/aristheodoropoulos) qui gère tout çà et il prévoit même un topo pour toute la Grêce pour 2009. Il me laisse quelques photos de Tinos, des voies en granit ! Cette île promet d’être une destination sympathique pour allier tout les types de grimpe (blocs, voies, grandes voies et plage…).
Promis, dès que j’ai d’autres news de ce coté, je vous en ferai part en avant première.
Bonne grimpe en Grêce !
Gaetan.
Topo pilier Est, Voie Demaison, 600m, TD+, Pic de Bure, Dévoluy.
Ayant déjà parcouru cette voie 4 fois et avec la multitude de topos différents et bon nombre de personnes ayant eu des soucis d’itinéraire dans cette voie, je vous propose ma description personnelle de cette longue voie abordable dans le niveau :
Terrain d’Aventure Préparé
TD+
800m d’escalade (600m de dénivelé positif)
6a obligatoire / 6b maximum
Période : été (il fait froid à 2500m)
Horaire parking-parking : 9 à 14h selon les récits d’ascensions.
Accès (2h de Grenoble) :
De Saint Etienne en Dévoluy, prendre la D17 vers le hameau de l’Enclus, prendre la route à gauche après le petit pont du Villard, 1352m. Poursuivre sur une bonne piste et se garer sur une aire de Pique-nique à coté de la Cabane de l’Avalanches (1534m). La piste continue mais est interdite à tout circulation.
Approche (2h du parking) :
Continuer à pied sur cette piste (GR94 A) puis prendre à droite à la prochaine intersection (piste qui monte à droite). On arrive ensuite au chalet de Vallon d’Ane (30min du parking, ≈1700m). Ensuite emprunter le chemin du fond de vallon jusqu’au pas du Follet (2150m). La descente de ce pas n’est pas facile (pierrier raide), un anneaux de corde est mis autour d’un gros bloc pour descendre en rappel. Rejoindre un dièdre en traversant le pierrier.
Bivouacs :
– Cabane des Avalanches (1534m). Pas d’eau. Compter 2h pour rejoindre la voie.
– Chalet du Vallon d’Ane (≈1700m) : trois lits avec matelas et plein de place à l’étage, un abreuvoir à mouton pas forcément potable. Compter 1h30 pour rejoindre la voie.
– Sous le Pas du Follet (2023m) : grande plateforme, pas d’eau. Compter 30min pour rejoindre la voie.
Matériel :
Corde de 60m utile pour éviter des relais intermédiaires.
12 dégaines.
5 sangles sont très utiles pour gérer le tirage dans les longueurs.
Pas besoins de pitons ni de coinceurs, un jeu de 6 à 8 friends variés suffisent.
La voie est parsemée de bons pitons et tous les relais sont corrects.
Rocher :
Plusieurs commentaires divergent quand à la qualité du rocher de la voie mais depuis 10 ans elle est très parcourue donc de mieux en mieux à ce sujet. On pourra seulement dire que le rocher est compact en général avec néanmoins des passages fracturés où il faut être attentif, surtout à la fin.
Descente (2h du sommet au parking) :
Suivre le plateau en direction de l’observatoire (Ouest) et prendre la première combe (Combe de Bure, 2511m) sur la rive droite. Un grand pierrier permet conduit à un rappel (25m) en rive droite dans la dalle ou rive gauche sur une vire. En début de saison, des névés peuvent rendre délicat l’accès au rappel. Finir à pied en traversant rive gauche (Cairn) par une vire herbeuse à gauche et des gradins puis descendre en direction de la trace de montée au Pas du Follet et ensuite en direction du Chalet du Vallon d’Ane.
– Une autre possibilité est de poursuivre jusqu’à l’observatoire et de descendre par le sentier de la Combe Ratin (2564m). (Compter 2h30 du sommet jusqu’au parking)
Itinéraire (6 à 9h) :
L1 50m, 5 puis A0 : dièdre puis passer le relais et rejoindre les sangles dans le bombé à gauche, relais sous le toit. Attaque à ≈2100m.
L2 40m, 5 : traverser à gauche sous le toit et remonter la rampe, relais quelque mètres avant la fin de la rampe.
L3 40m, 6b : sortir de la rampe puis monter tout droit dans un mur très raide et fissuré, assez bloc, tout équipé en pitons. Relais suspendu.
L4 40m, 5c : monter au dessus du relais sur 5m puis traverser à droite en descendant légèrement pour rejoindre un piton, ensuite remonter un système de fissures vers une grosse écaille qui semble instable mais qui est très solide, relais sur vire juste au dessus de celle-ci.
L5 50m, 5c : monter à droite sur quelques mètres pour passer de l’autre coté (rampe). Remonter cette rampe à gauche tantôt en dalle, tantôt en fissure, longueur technique, quelques pitons.
L6 30m, 5c : monter tout droit en direction de blocs surplombants, ne pas prendre à droite dans le dièdre. Faire attention à la qualité du rocher. Au rétablissement, traverser à gauche pour atteindre le relais dans un creux.
L7 60m, 5c : monter en direction du dièdre légèrement à gauche, relais intermédiaire, à ce niveau on monte tout droit pour rejoindre une écaille à droite du dièdre qui nous ramène dans le dièdre pour sortir de celui-ci et faire le relais.
L8 60m, 6a, tirage ! : remonter la fissure dans le léger surplomb au dessus du relais, ensuite traverser de 10m à droite puis monter sur bombé pour arriver à une petite marche, relais intermédiaire. Monter vers la gauche (rocher peu prisu avec quelques pitons) pour gagner une vire et traverser à droite pour rejoindre une fissure large (relais facultatif) que l’on gravit jusqu’au sommet de celle-ci. Relais confortable.
L9 40m, 5 : remonter le dièdre au-dessus du relais puis par un crochet à droite (pilier) revenir au dessus du dièdre pour rejoindre le relais à gauche de la sortie de ce dièdre.
L10 45m, 5, paumatoire : remonter en légère ascendance sur la gauche un mur raide. Traverser sur la gauche pour rejoindre un relais facultatif puis monter tout droit pour passer au plus facile. Rejoindre le fil de l’arête le plus haut possible. Relais sur le fil (bloc+2 pitons). (rq : si on traverse trop tôt à gauche, c’est-à-dire si on passe à gauche de l’arête et que l’on ne voit pas le relais ou la vire en 3 ; à ce moment là il ne faut pas trop traverser à gauche mais monter en restant pas trop loin de l’arête en gravissant une fissure pour atteindre la vire herbeuse).
L11 10m, 3 : traverser à gauche pour rejoindre une fissure avec un piton sur la vire au départ de la fissure. Rq : la fissure n’est pas visible quand on est sur le fil de l’arête, la fissure est cachée derrière un petit pilier.
L12 40m, 5 : remonter la fissure-cheminée légèrement à droite puis une deuxième fissure pour faire le relais au-dessus de celle-ci.
L13 40m, 5 : remonter une rampe sur la droite donnant accès à une fissure ramenant à l’aplomb du relais. Ne pas aller trop à gauche vers la partie rougeâtre, toujours bien rester à droite pas loin de l’arête.
L14 30m, 5 : traverser à gauche pour gagner une vire située au-dessus.
L15 40m, 5+ : traverser de quelques mètres à droite puis monter de 5 mètres pour rejoindre le premier dièdre par une escalade sur du rocher médiocre. On remonte alors dans le dièdre par une fissure-cheminée pas facile. Relais sur vire au sommet de ce dièdre.
SORTIE : 150m, corde tendue jusqu’au sommet : monter au plus facile en commençant par la gauche au départ puis (relais et pitons facultatifs un peu de partout) tout droit jusqu’à l’arête, ensuite après 100 m d’arête on rejoint le sommet ! 2709m.
Voici le topo C2C qui est plutot bien fait:
Pour l’histoire, voici le récit de mon deuxième parcours…
J’avais promis à Gab et à Sylvain de les emmener faire cette voie. En effet, ils m’en avaient parlé en souhaitant la faire tout les deux cet été et je leur avais dis que ce n’est pas une bonne idée car cette voie ne s’aborde pas à la légère, avec peu d’expérience dans ce terrain cela pourrai mener à une mauvaise expérience. En effet, je l’avais faite avec mon frérot Brieuc il y a maintenant 4 ans et je me rappelle que avant d’y aller nous avions fait pas mal de grandes voies en TA bien avant.

En Septembre 2008 avec Gabriel et Sylvain (photographe)
Cette voie Demaison est longue de 600m et comporte majoritairement des passages en 5/5+ (TD+), le rocher est correct, les pitons abondants et les relais solides sur pitons, il faut juste être attentif à l’itinéraire, évident pour les plus aguerrit mais paumatoire pour les débutants (« c’est laquelle de ces fissures que l’on prend ? C’est où qu’il faut traverser ? Il est où le relais ? »). Bref, heureusement qu’ils n’y sont pas allé tout seul…
Nous avons donc décidé d’y aller le dimanche 28 septembre 2008, et c’est à partir de ce détail que l’on pourra expliquer toute la suite… Bref, départ de St Etienne en Dévoluy à 18h30 la veille, compter deux heures de route de Grenoble en passant par Corps. On se gare au parking de la cabane de l’avalanche en laissant un pot d’échappement sur les cailloux au passage ! On prend toutes nos affaires et matos pour monter dormir un peu plus haut au chalet du Vallon d’Ane, il fait beau, il est 19h30 le soleil disparait. Le lendemain, départ à 6h et arrivée au pied de la face à 7h (pour descendre du pas du Follet il y a une corde autour d’un gros bloc pour faire un rappel si on ne se sent pas de descendre à pied). Il fait froid et le vent est soutenu, le jour se lève. Je pars à 7h45 et fais les deux premières longueurs en une, les mains et pieds gelés, du coup on tire sur tout ce qu’il y a, pas de pitié pour les pitons ! Mes compères me rejoignent, pour l’instant tout va bien malgré le vent glacial persistant, vivement qu’on prenne un peu de soleil de l’autre coté ! La longueur suivante en 4 est rapidement avalée par Gab puis je fais la suivante au taquet avec les mains complètement gelées (grosse onglée au relais). A ce moment çà ne rigole pas trop, tout le monde à froid et le vent ne faibli pas, je décide donc de faire la longueur suivante pour que je ne me refroidisse pas trop. Ouf ! Ensuite relais au soleil, toujours avec du vent mais çà va mieux, mais le temps d’assurer mes collègues et le soleil disparait derrière le pilier, on ne le reverra pas de la journée (sauf 5 minutes au sommet ! Je crois même que je suis le seul à l’avoir vu…). Je motive Gab pour faire la longueur suivante, du 5+ entre dalle et fissure, pas évident, il met du temps mais çà passe, au relais on s’active pour ne pas se congeler. Je pars après et l’on fait un peu de corde tendu pour gagner du temps. Gab part pour une grande longueur en 5 où il faut gérer le tirage, il s’en sort bien, on fait 10m de corde tendu et on trace. La fatigue et là pour tous, je décide donc de reprendre les commandes, Sylvain n’ayant jamais fait de TA. A ce moment là il est 17h, fichtre ! J’avais dit que si l’on voulait arriver à la voiture avant la nuit il fallait sortir avant 17h ! et il nous reste encore 6 longueurs ! Je décide alors de finir la voie tout le temps en tête, alternant les parties faciles et péteuses sans protections pour aller plus vite et les parties en 5+ (dièdres, cheminés et fissures) sans trop perdre de temps, ayant de vagues souvenirs et un peu plus de sens de l’itinéraire. J’essaye de motiver la troupe et d’activer la progression, je trouve facilement les longueurs jusqu’à la sortie et on finit en corde tendu sur l’arête finale.
On sort il est 18h30, presque 11h dans la face ! çà fait du bien de quitter les chaussons, on a un peu mal aux pieds, c’est surement des petites gelures, mais rien de grave. Finalement ce n’est pas trop lent pour une cordée de trois avec deux débutant en TA, on a vu des gens mettre 10h à deux. On profite un peu du soleil qui se couche vite derrière les nuages, photos souvenir, grosse bouffe et on descend au pas de course chercher le rappel. On pli la corde après rappel à la nuit, une heure après être parti du sommet ! On descend le pierrier en direction du vallon et on file au chalet, encore une heure soit 2 heures de descente, il est 20h30. On récupère nos gros sacs et on file à la voiture avec nos pieds douloureux, on arrive enfin à St Etienne en Dévoluy à 21h30, encore 2 heures de route pour rentre à Grenoble !
Au total, il nous aura fallu 15h voiture/voiture sans prendre de poses de plus de 2 min, de toute façon on n’aurait pas pu vu le froid qu’il faisait, c’est un horaire correct mais qui est un peu juste si on regarde la durée de jours en fin septembre. Cette voie est donc conseillée à faire lorsque les jours sont les plus longs et bien-sûr avec une bonne expérience du TA.


Un récent article sur le site d’EscaladeMag :
Depuis le temps que l’on attendais çà !
"Sur le nouveau site internet de Météo-France les prévisions départementales (par ex l’Isère) par pictogrammes (gratuites) sont disponibles maintenant sur 4 jours au lieu de 2. Mais il faut savoir que l’expertise locale faite par les météos de Grenoble ne portent que sur les 2 premiers jours, pour les 3eme et 4eme jours, c’est fait par Lyon ! (comme avant mais beaucoup l’ignorent). De toute façon l’évolution pour les années à venir est à la suppression et au regroupement des centres de prévision météo, donc il n’est pas exclu que toute la prévision sur les Alpes soit faite à Lyon à l’avenir (à part la nivologie). Un mouvement social à démarré à Météo-France au printemps et va sans doute se réactiver cet automne si les mesures de suppression des centres locaux se confirment, même si les Alpes semblent épargnés dans un premier temps. Pour le moment si l’on veut la prévi sur l’Isère à 7 jours il y a bien sûr toujours le bulletin sur répondeur mais payant (08 92 68 02 38) disponible aussi sur Internet dans l’espace pro mais payant aussi. Le bulletin nivo cet hiver devrait rester gratuit sur Internet, profitez-en ! "
Rémy Grand
Bon et bien voilà !
Un mois et demi passé à Télendos et des centaines de mètres grimpés, 15 voies équipées, quelques mètres de corde coupés, des caisses de Mythos écoulées
, des dizaines de kilomètres avalés par nos baskets
, une centaine de cailloux purgés
, des dizaines de repas dévorés
, une dizaine de traversées en bateau
, une dizaine de soirées à écouter de la musique Grecque et du Bouzouki
, des fous rires à gogo
, de l’escalade sur des voies démentes
, un dépaysement total
, des rencontres inoubliables
… C’était çà Télendos !
Le point le plus marquant pour nous tous aura été la générosité énorme des habitants , leur accueil chaleureux
, leur joie de vivre
, leur disponibilité et aide sans compter ; vraiment marquant, çà nous donne une bonne dose d’humilité
. Après çà il y a ce rocher unique parsemé de stalactites et de trous de la grotte que l’on a équipé, des paysages méditerranéen magnifiques avec vue sur les îles avoisinantes tel que l’île rocheuse de Kalymnos, imaginez un couché de soleil sur ces falaises mythiques ! La mer bleue, ces multitudes de falaises vierges exceptionnelles et le calme de l’île de Télendos en font un cadre privilégié pour les amoureux de l’univers minéral.
Rentré dans la cuvette Grenobloise nous sommes ébahies par la verdure et les arbres, tout est si vert ! On avait oublié ce que c’était, 5 semaines à marcher dans la garrigue çà laisse des traces, surtout sur les jambes… Bref, çà fait quand même du bien de rentrer à la maison, chacun retrouve les siens après tant de jours éloignés de ceux que l’on aime. Chacun retrouvera aussi ces passions, Rioupéroux pour certains, Céüse pour d’autres ou encore la dent de Crolles… Retour à la vie normale dont on est mine de rien bien attaché
.
Merci aux habitants pour leur accueil, aux locaux qui on soutenu financièrement ou matériellement à l’équipement de ces nouvelles voies et à Altissimo pour une partie des spits.
Gaetan.
J31
Nous partons tous ensemble tranquillement pour Kalymnos, Tibos veut essayer l’extension de la voie très connue Aegialis. Il ne connaît pas la cotation mais se lance quand même, au final çà passe, la suite est grandiose dit-il, on veut bien le croire, d’en bas c’est super classe ! Mikros y vas ensuite, fait la première longueur à vue, puis tombe dans le crux de la seconde, çà devrai coter 8b… Moi je me repose d’hier mais fait juste deux voies à panorama, par contre deux voies majeures de 40m uniques sur grosses colos prisues, patates énormes et stalactites où l’on peut s’asseoir dessus, le tout dans un léger dévers, 7a+ et 7b+. Ensuite on va à North Cape pour assurer Mikros dans Inshalla, c’est une grotte de 5m de haut sur 20m de large, où la voie passe au niveau du réta et dans le toit, 15m de grimpe pour 15m d’avancée… Mikros y mettra son meilleur essai, les conditions sont superbes, du vent pour sécher les prises et la chaleur pas trop gênante, impressionnante comme voie ! On s’arrêtera à Massouri manger une pizza dans le seul resto autre que Grec du village, il y a plein de monde. C’est le début de la saison touristique et de plus en plus de restaurant et bar ouvrent petit à petit, çà change par rapport à il y a un mois où il n’y avait presque personne.
J32
Repos pour Mikros. Je retourne avec Tibos pour Aegialis extension, mais pour l’instant il n’atteint pas encore le deuxième relais qui doit coter 8a+bien qu’il marche dans la première longueur en 7c. Je fait la voie juste à droite et dans l’enchaînement je part dans l’extension que Tibos travaille, je suis complètement défais en me reposant sur tout les bacs au dessus du relais et je tombe bien-sûr dès que çà commence à être difficile. Cette extension est magnifique car vierge de tout passage excessif, çà nous fait penser à une grimpe Céüsesque.
J33
Repos cette fois ci pour Tibos et moi, Mikros ira taper des run dans Inshalla. J’en profite quand même pour aller rajouter un point et nettoyer une voie dans le secteur Princess of Telendos. Padelis devait partir aujourd’hui pour aller pêcher dans le nord pour 20 jours mais le vent de nord l’empêche de partir, il faut attendre que le vent se calme. En tout cas pour nous ce vent fait baisser les températures et c’est parfait pour la grimpe.
J34
Retour à la Grande Grotta pour Tibos dans Aegialis Extension, mais nous somme arrivé trop tard car il fait déjà trop chaud même si il y a toujours du vent. Pas d’autres essais pour lui aujourd’hui, il va donc m’assurer dans quelques voies au secteur Iliada non loin de Odyssé. Ce sont des voies dans un léger dévers comme on connaît en France, çà fait bizarre de serrer des petites prises et de pousser sur les pieds. En tout cas le rocher est très joli et surtout pas trop patiné.
Retour à Télendos, Padélis est parti et nous mangeons chez Sébastie des spaghettis avec une sauce tomate au thon très bonne. Nous allons être gâté avant notre départ, Maria veut cuisiner 2 fois pour nous et nous sommes invité dans un restaurant un de ces soirs…
J35
Tibos retourne à la Grande Grotta avec Mikros, çà ne le fait toujours pas mais les essais sont toujours encourageants. Tibos petera même le stalactite dans Aegialis où l’on voit Sharma faire un repos sur la page de couverture du topo ! Moi je me repose et je travaille un peu.
Bonne nouvelle ! Nous recevons du nouveau matos, une centaine de points et 10 relais à partager avec Vincent et Simon qui sont aussi arrivé à Télendos il y a une semaine pour équiper des voies dans un secteur proche de Irox, c’est le secteur "Pescatore".
J36
Justement, Vincent et Simon on équipé des nouvelles voies et nous allons les essayer, il paraît qu’il y en a une difficile. Il faut aussi que l’on prenne des photos de ce secteur. C’est un secteur avec une heure d’approche facile mais on peut aussi prendre le bateau et ne marcher que 10 minutes. On ira en bateau pour apporter tout le matériel reçu de la veille. Mikros enchaîne la voie "Queen Potha" qu’il propose à 8b, Tibos profite de la lumière pour nous prendre en photos.
J37
Je pars équiper à "Eros", le secteur juste au dessus de Irox. Tibos et Mikros retournent encore à la Grande Grotta, mais Mikros partira en milieu de journée pour commencer à équiper une ligne qu’il avait repéré à Pescatore. Pour ma part j’ai réparer trois voies anciennes (relais, lunules à remplacer par des spits), faire deux extensions de voies et équiper une voie, bonne journée… Tibos revient le soir et a enchaîné la deuxième partie, 8a+, apparemment jamais faite avant !
J38
Je repars équiper à Eros pour 2 nouvelles voies tandis que Mikros ira dans un secteur vierge au dessus de Pescatore pour équiper une voie ultime. Tibos retourne encore une fois à la Grande Grotta assuré par Sébastie mais la dernière partie en 8b lui résiste… Sébastie se foule la cheville là-bas, c’est çà de marcher en sandales ! C’est marrant car ici à Télendos, depuis que Yannis c’est cassé la cheville, 3 autres personnes en 2 semaines de temps se sont cassé la jambe ou la cheville, on va faire attention avant de partir, çà serai bête de revenir estropié…
J39
Dernier jour à Télendos !! Avec Mikros je vais grimper à Eros les nouvelles voies que j’ai équipé, 7a, 7c et 7c+ dans du rocher surprenant proposant une escalade à la fois technique et physique. Mikros essaye sa voie, gros dévers sur 30m, peut-être 9a, son nom c’est "Tipota", çà veut dire rien en Grec. On redescend à Pescatore pour essayer les nouvelles voies mais la fatigue est là, pas facile de grimper, vivement la maison ! On passera la soirée chez Sébastie avec Maria à manger leur superbes tomates farcies et Dolmades, à écouter de la musique, chanter des chansons françaises et discuter. à une heure du mat on décide d’aller se coucher et de leur dire aurevoir, on part demain matin à 6h et il faut encore faire les sacs et le ménage.
J40
Petite nuit, on prend le bateau qui nous mène à Kalymnos pour prendre le taxi pour le port de Pothia, ferry jusqu’à Kos, on est bien fatigué, le voyage va etre rapide… Un petit coup de taxi pour arriver à l’aéroport, on attend une heure et c’est parti pour Athènes. Là bas on a 4 heures d’attente, on se posera allongé dehors au soleil, çà nous a fait au moins 2h de sommeils… Ensuite, arrivé à Milano, un petit coup de train et on se trouve une Pizzeria, au programme, Pizza et Gnocchi bien sur ! Le metro nous amène au bus pour 6h de route, allé, on y croit ! On est complètement déséché, heureusement le bus fait une halte à Torino, on a bien failli mourir de soif ! Après le bus trace, on arrivera à Gre à 2h30 du mat, 2h avant l’heure prévu ! çà fait du bien d’être à la maison.
J0 le 3 avril 2008
On part à Grenoble à minuit en bus Eurolines direction Milan, impossible de bien dormir dans ce bus, des jeunes font n’imp et quand on est du coté de l’allée on n’est pas vaché pour dormir. On y arrive à 5h30 bien fatigué.
J1
6h, on prend le metro pour aller à l’aéroport de Malpensa mais il y a une correspondance à Cadorna et j’insiste pour qu’on s’y arrête afin de goûter à la fameuse Foccacia Italienne !
Après avoir pris le train « Malpensa Express » on arrive à 8h30 à l’aéroport.
A 10h c’est l’épreuve du Chek-in, nos 63 kilo de matos passent (ouf !).
On décolle à 12h et c’est à 15h qu’on atterri à Athènes (2h de vol + 1h de décalage). Notre prochain vol est à 20h, çà nous laisse un peu de temps avant l’embarquement, on aurai aimé aller faire un tour à Athènes mais on est trop fatigué pour cela. Donc grosse session de matage de vidéo de grimpe que j’avais apporté puis une bonne sieste. A 20h on décolle direction Kos, une heure de vol + taxi jusqu’à Mastihari pour prendre le bateau qui nous amènera à Kalymnos à 23h. Ensuite on prend le taxi pour aller au port de Mirties où nous attend Yannis, le capitaine du bateau qui fait les liaisons Télendos-Kalymnos. Il nous conduira ce soir là à nos logements : une maison sur les hauteurs du village pour Thibault et Quentin et un studio pour moi en plein dans le village.
J2
Grasse mat et petites courses à Kalymnos, tellement affamé nous décidons de nous rendre dans un bar pour nous rassasié. Thibault craque en prenant un Hamburger (je crois qu’il ne s’est pas encore remit de sont voyage dans le Yosemite…) quand à moi et Quentin nous prenons bien-sûr une salade Kalymnienne qui nous calera bien. Et nous n’aurions donc pas pu finir ce repas sans un café-frappé bien-sûr !!
L’après midi nous décidons d’aller faire un tour sur cette fameuse cote Sud de Télendos, après 30 min de marche nous apercevons les premières falaises, une multitude de grottes et de mur déversant gavés de colos et de stalactites. Plus loin nous arrivons au chaos de blocs, des gros blocs de calcaire enchevêtrés présentant des passages intéressant mais sur un rocher vraiment trop agressif… Juste un peu plus loin sur cette cote nous commençons à apercevoir une énorme grotte blindée de stalactite, Thibault et Quentin n’en reviennent pas. Et plus nous avançons, plus la grotte se découvre à nous et plus on y voit de stalactites, mythique ! Quentin y repère tout de suite une voie ultime sur une énorme proue déversante « la ligne noire ».
Après ces réjouissances je reprend les choses en main et fait le guide jusqu’à la fameuse « Crystal cave » tant et tant promise. Et ce sera vraiment une belle surprise car ce n’est que lorsque l’on est dedans que l’on voit cette grotte caché, au dernier moment on bascule derièrre un éperon et c’est là que se découvre cette grotte. Quentin gambade devant et aperçois celle-ci en premier, on entend ses cris de joies résonant dans la grotte ! De là je leur montre les deux premières voies que j’avais déjà équipé l’automne dernier, deux voies de 60m dans un gros dévers truffé de stalactites. Immédiatement on repère les lignes à équipé comme des chiens affamés. Là, là et là et puis ici ! il y a tant de lignes majeures à équiper, autant dans du gros dévers à stalactite que dans du vertical à colos et à patates ! il y aurai même des voies faciles dans des dalles parsemées d’énormes bacs. Mais il y a encore d’autres secteur plus loin, il nous reste du temps avant la nuit et on décide d’y jeter un œil. En effet, il se trouve à 15 min de là une magnifique gorge avec des centaines de possibilité de voies dans du rocher compact et sculpté, une paroi de 150m pour tous les niveaux mais malheureusement sans stalactites ni colos, et oui ! on est devenu difficiles ! Il est 16h30, il faut rentrer, tout le long du chemin on se sera bien amusé à se faire des cessions « PurgeMag », notament le dernier bloc !
20h, on est invité par Sébasti qui nous a concoté le plat typique de Télendos, en entrée des haricots blanc et tomate en salades et en plat principal des escargots avec une sauce tomate mélangé à du riz, pas mal !
J3
Départ 8h30 pour Thibault et moi direction la grotte avec tout le matos d’équipement. Quentin ira grimper l’après-midi à Kalymnos avec le grimpeur local Luca pour y découvrir quelques voies dures. Nous arrivons à la grotte et le temps de nous équiper et de nous organiser il est 11h30 quand Thibault se lance pour équiper sa première voie ! Je lui donne quelques conseils avisés et il se lance du bas. 3h après il a déjà bien entamé le gros dévers de stalactites, il me laisse finir d’équiper cette voie. Je mets à mon tour 3h pour finir la voie, 45m de gros dévers sur stalactites et patates, je pense un peu plus dur que les deux que j’avais déjà équiper, on verra lors des prochains essais… Entre temps il se mets à pleuvoir et il y a pas mal de vent, parti avec juste un t-shirt et une polaire pour deux il fait vraiment froid, on s’active à l’équipement pour ne pas geler dans la voie. On rentrera sous la pluie vers 19h30 au village, bonne journée pour une première ! C’est là que l’on retrouve Quentin, tout enchanté d’avoir grimpé avec Luca dans quelques 8a et d’avoir essayé sont projet à « North Cape », une voie équipée par Nico Favresse cet automne dernier, annoncé à 8c+, un toit en compression de 35 mouv’. Nous mangeons encore avec Sébastie, cette fois ci des spaghetti à la bolognaise, une énorme assiette chacun, çà tombait bien on avait faim ! Ensuite Sébastie nous amène sa guitare et Quentin nous joue des morceaux de chansons connues françaises tandis que j’essaye de le suivre en chantant avec Thibault. C’était sympa de leur faire découvrir nos chansons françaises, Maria et Sébastie on sûrement bien appréciée.
J4
Il a plu des cordes cette nuit mêlée à un vent fort, Quentin et Thibault on été un peu inondés, le matin il pleut mais après un café frappée avec Sébastie, le soleil revient et annonce une après-midi dégagée. Vite on va prendre nos sacs pour aller voir d’autres falaises ! Chimoumi décidera pour nous d’aller sur la cote nord plutôt que la cote sud, ce sera pour une prochaine.
Donc il est 12h30 quand nous partons pour aller voir les secteurs de la cote nord. Nous prenons le chemin principal et je leur montre la falaise que j’avais repéré l’année dernière, pas si ultime que çà, il faut aller au pied mais çà s’avère trop dangereux d’y aller à pied, tant pis. Nous décidons ensuite de se diriger vers les autres falaises autour de la chapelle Saint Konstantine. Plusieurs secteurs bien jolis avec des colos et des sculptures digne de Télendos, on profitera aussi de cette balade pour y faire de belle purges quand celle-ci se présentent à nous. On avait repéré une grotte mais il nous a été impossible de la trouver, un instant après on se rend compte que celle-ci était au dessus de nous. On décide alors d’y aller quand même (on est à ce moment en face de cette grotte mais quand même bien loin). Pour cela on y ira après être passé au sommet, quelques escapades sur des arêtes on y est rapidement et on redescend alors en direction de la chapelle pour retraverser vers cette grotte. Il s’avère que celle-ci n’est pas très haute mais extrêmement jolie, des grosses colos et des plus petites très jolies. Quentin y repère tout de suite 6 voies à équiper notamment une grande diagonale plutôt difficile. Ensuite s’enchaîne une séance de PurgeMag mémorable, no coment… On rentrera presque à la nuit après 800m de dénivelé et 6h de marche, pas mal pour de la récupération active ! Le soir on mangera des langoustes péchés cette semaine par le frère de Maria, avec des pates et une bonne sauce qui va bien çà vous rempli le ventre !
J5
Nouvelle voie avec Thibault, l’énorme colonnette à gauche au fond de la grotte, une colo de 10m de haut et qui fait bien 40cm de coté, mythique, on a jamais vu çà ailleurs ! et même après la colo c’est majeur, un champ de patates avec des gros bacs de partout et une stalactite à la fin où l’on peut s’asseoir dessus, pour l’instant la plus belle voie du secteur ! On rentrera à la nuit en un temps record de 40 min, la caisse commence à venir et nous connaissons de mieux en mieux le chemin. Quentin a lui encore grimpé avec Luca, il tombe plusieurs fois sous le relais d’un 8b et pour le 8c+ fait de bon essais ! Ce soir Quentin nous a fait de la « crique », une galette de patates râpées avec des œufs et du persil, bien massif, tout ce qu’il faut après avoir équipé une voie.